Le plan d’eau de Lanvéoc n’a pas failli à sa réputation de plan d’eau «qui distribue». Entre les coefficients de marée à 3 chiffres, les oscillations de 20° qui ne durent que 15 secondes et les couloirs de vent furtifs il y avait de quoi occuper les tacticiens. A ce jeu, les ténors de la classe (Moriceau, Brezellec, Nadal) furent les plus inspirés mais ont bien failli se faire chiper le podium par la génération montante (Le Guil, Michelier). Gaétan Le Guil (Miramar Crouesty ) était d’ailleurs premier au général provisoire à l’issue de chacune des 2 premières journées.
Le GPEN offre souvent de belles opportunités à des équipages plus discrets. Cette année c’est Ludovic Gillet (et Thierry Berger à la tactique) qui, lors de la dernière course, réussissent l’exploit de partir bâbord devant toute la flotte et surtout de conserver la tête sur une banane 3 tours.
Le comité du rond J80 (Christophe Gaumont et Alexandre Bouchard) a su éviter tous les pièges (bascules de 180° et des passages de pétole) et réussi à lancer 8 manches en sauvant quelques situations délicates avec des changements de parcours promptement exécutés.
L’organisation à terre pilotée par Alain Daoulas était, comme d’habitude, irréprochable et servie par la logistique sans faille de l’Ecole Navale… et une météo très clémente.
Le site de l’EN à Lanvéoc est un des rares à offrir à la fois un décor naturel préservé et une infrastructure efficace. Difficile de ne pas y voir un candidat idéal pour le Mondial 2018… mais c’est une autre histoire dont Ludovic Gilet (mandaté pour susciter, coordonner et recevoir les candidatures) nous reparlera prochainement.